Une demande de convoitise
Nous allons donc sur le champs voir le géomètre de la ville, qui nous montre le plan du lotissement de la zone tel qu'approuvé en conseil municipal. Il n'y a rien de prévu de tel, et il ne semble pas être au courant, sauf que sur son plan, des traits au bic montrent que deux parcelles à 40 mètres de notre portail ont bien été créés et vendues ! Nous lui disons donc que nous souhaitons nous porter acquéreur de celle qui est devant notre portail avant que quelqu'un ne l'acquière et construise, nous bouchant une de nos deux sorties. Il nous propose alors de signer cette fameuse demande de convoitise qui est en fait une demande d'acquisition foncière, avec une terminologie très poétique. Et il nous dit que le prix de vente officiel d'une telle parcelle par la mairie est de 269 000 CFA, soit 410€.
Quelques jours plus tard, on nous conseille de rencontrer le deuxième maire adjoint, chargé du foncier de la ville. Il décide sur le champ de venir voir lui même la situation sur place et le lendemain, il est chez nous et prend conscience du problème. Il nous dit que nous avons bien évidement priorité pour l'acquisition de la parcelle, mais il parle d'un prix entre 3 et 5 M de CFA ! Vous comprenez , nous dit il , il y a des frais divers à la mairie. Nous lui répondons que c'est trop cher pour nous, et que nous ne disposons que de 1 M de CFA soit 1 500 €. Deux jours plus tard il nous appelle et nous dit que ça va pour 1 M. Il nous demande de lui donner l'argent, que nous aurons les papiers dans quelques jours ! Après discussion, nous lui remettons 500 000 sur le champs, le reste à remettre en échange des titres de propriété ; et 3 jours plus tard, nous lui payons le solde en main propre et recevons les papiers, sans aucune quittance officielle .
Il ne nous reste plus qu'à faire construire un mur de clôture de 100 mètres de linéaire.