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maliinchallah11
16 décembre 2017

La vie dans la concession

 La vie dans la concession

Nous commençons à être à peu près installés dans notre petit deux pièces cuisine, salle de bain au fond du jardin, l'eau au puits et l'électricité solaire. Avec l’harmattan, le ciel est voilé, et le soleil a du mal à percer, du coup nous avons un minimum d'électricité !

Nos deux amis : Seyba et Zan ont chacun une femme et respectivement 4 et 2 enfants âgés entre 2 et 11 ans. Mais en sus, ils accueillent 4 enfants en permanence (venus du village pour suivre leur scolarité), plus une jeune femme, et actuellement, une des belles mères est là pour un mois, car elle se plaît mieux chez sa fille, et un adulte du village qui a trouvé un travail saisonnier à Kati, soit 16 personnes à loger et nourrir tous les jours. Il se partagent 4 chambres de 10m² et deux « magasins » de 4m². Seyba dort sur un lit double en bois à moitié détruit avec un matelas rempli de paille dans une enveloppe faite avec la toile des sacs de riz, Zan a le même matelas par terre. Dans les chambres, aucun meuble, juste des tas de linge et une cantine le long d'un mur, et une énorme batterie de cuisine. A la nuit, ils sortent des nattes dans toutes les pièces, et tout le monde dort dessus. Le seul mobilier consiste en quelques fauteuils métalliques et des petits tabourets en bois, qu'ils utilisent dehors, à l'ombre des arbres, pour faire la cuisine, manger et « causer ». Un petit panneau solaire et une batterie leur permettent d'alimenter 3 ampoules pour la nuit (de 18h30 à 21 hr), et de recharger leurs téléphones portables.

Ils sont privilégiés par rapport à nos voisins de la parcelle en face ; un couple avec 6 enfants qui vivent dans 3 petites pièces en terre, sans même une ampoule électrique ni une torche, juste le feu de bois pour la veillée. Le père a suivi l'école et parle bien le français . Quand nous sommes allés le saluer, il nous a dit qu'il ne marchait que sur un pieds pour exprimer la grande misère dans la quelle il vit. Ses 3 garçons sont allés à l'école, mais pas ses filles qui ont 6, 7 et 11 ans et passent les journées à la maison. Il est gardien d'une champ proche planté en manguier, et gagne de l'argent à la saison des mangues en les vendant ; il coupe aussi des herbes pour les vaches et les moutons, qu'il vend en ville à ceux qui possèdent des bêtes dans leur concession.

A midi, nous mangeons avec eux, comme eux, ce qui porte à 17 le nombre de personnes à nourrir. On a du riz sauce, du tô avec la sauce arachide, des haricots, du couscous, donc c'est assez varié et les sauces sont délicieuses, c'est plat unique pour tous. Le soir, c'est Evelyne qui prépare invariablement une salade composée. Le matin, ils mangent tous leur bouillie, et nous notre pain beurre confiture et thé.  

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Commentaires
C
Bonjour à tous deux,<br /> <br /> Merci de ces nouvelles que je reçois et lis toujours avec plaisir.<br /> <br /> C'est sympa que vous déjeuniez tous ensemble le midi. Et la salade d'Evelyne le soir, c'est aussi pour 17 personnes? Et comment ces familles vous perçoivent-elles? Et comment occupez-vous vos journées?<br /> <br /> A bientôt le plaisir de vous lire encore,<br /> <br /> je vous embrasse fort,<br /> <br /> Chantal
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